La dictature de Suharto - Azimuth Adventure Travel
La dictature de Suharto

La dictature de Suharto

Malgré la prise de position de l’Indonésie de ne pas s’aligner aux blocs soviétiques et américains, les troubles internes au pays viennent changer les décisions politiques. Après avoir instauré un système de démocratie « dirigée » et « guidée », le président Soekarno décide de se rapprocher du parti communiste indonésien : le PKI. Mais bientôt, l’économie indonésienne s’effondre et l’inflation explose.

 

Troubles politiques et prise de pouvoir

 

Suharto (deuxième personne à gauche) le 6 octobre 1965, photo © voaafrique
Suharto (deuxième personne à gauche) le 6 octobre 1965, photo © voaafrique
 

La situation est critique et l’Indonésie est sur le point d’exploser. Le mouvement du 30 septembre 1965 près de Jakarta vient bouleverser l’ordre déjà vacillant. Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre, six généraux issus du haut état-major de l’armée de terre sont enlevés par un groupe de soldats rebelles et brutalement exécutés.

Encore inconnu à l’époque, Suharto, général et commandant de la réserve stratégique, réagit et prend la tête de l’armée pour mettre fin à cette insurrection. Il dissout le PKI et interdit les doctrines liées au communisme. Il fait ensuite en sorte d’obtenir les pleins pouvoirs en obligeant Soekarno à signer la « Supersemar » lui permettant de prendre la place du président. Destitué, l’ancien dirigeant indonésien se retire de la scène publique et vit en résidence surveillée jusqu’à sa mort en 1970.

Commence dès lors une transition sanglante vers un « Nouvel Ordre ». Les partisans communistes, leur famille et leurs amis deviennent ainsi les cibles d’une purge politique sanglante et répressive. Menés par le Parti national indonésien, le Parti musulman Nahdlatul Ulama et les forces armées, ces massacres visent également les musulmans modérés, les hindouistes, les  chrétiens et d’autres minorités ethniques et religieuses comme les Chinois d’Indonésie. Ils feront autour de 500 000 victimes et s’étendront sur plusieurs mois. Un million de personnes sont déportées dans des camps. Cette période est vue comme étant l’une des plus noires de l’histoire d’Indonésie.

 

Le gouvernement de Suharto

Le président Suharto © photo merdeka Le président Suharto au centre © photo merdeka
 

 

Désormais bien accroché au pouvoir, Suharto a pour ambition de contribuer au développement de l’Indonésie, au détriment de la liberté politique des Indonésiens. Ils renouent avec les Etats-Unis et les grandes organisations internationales comme l’ONU ou le FMI. En parallèle, il rompt les relations diplomatiques avec le bloc soviétique et la Chine.

Tous les cinq ans, le gouvernement en place organise un simulacre d’élections présidentielles dont Suharto ressort toujours grand vainqueur. Il restera ainsi trente-trois ans à la tête de l’Indonésie.

Sous sa présidence, l’archipel commence à recevoir des investissements de capitaux étrangers et à s’affirmer sur le plan économique. Suharto laisse également les compagnies pétrolières internationales s’implanter sur le territoire. Les revenus générés rendent possible la création de nouvelles infrastructures administratives, scolaires et de santé.

Contrainte également à libéraliser son économie dans les années 1980, l’Indonésie connait l’expansion des privatisations d’entreprises. Suharto les place aux mains des proches et des enfants qui s’enrichissent considérablement. De plus, de nombreux troubles politiques apparaissent notamment au Timor envahi par l'Indonésie. Cette région subit de nombreux massacres et on évalue les victimes à 200 000 personnes.

Au détriment de la population, la corruption et les détournements d’argent deviennent monnaie courante au sein du gouvernement. Les inégalités sociales se creusent et le mécontentement général augmente.

Finalement, la crise économique asiatique qui survient à la fin des années 1990, donne le feu vert à l’insurrection. De nombreuses manifestations et émeutes éclatent au sein de l’archipel. Les Indonésiens sont nombreux à réclamer le départ de Suharto. Ce dernier finit par démissionner de la présidence en 1998 et à laisser la place à son premier vice-président B. J. Habibie.

Une période de réformes s’ensuit alors et permet peu à peu à l’Indonésie de renouer avec les fondements démocratiques tant espérés.

 

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